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10 Octobre 2021

Résultats de la dernière enquête sur la cigarette électronique 2021 – ETHRA

Etude Vapotage ETHRA

Une enquête réalisée sur 37.303 personnes

L’étude de l’ETHRA sur le vapotage est spectaculaire, de par son ampleur et la diversité de profils des répondants. 37.303 personnes au total ont en effet tenu à répondre aux questions posées. Parmi eux, une grande majorité de résidents européens (89%) et une variété importante de consommateurs aux profils parfois très différents. Signalons tout de même qu’une large majorité, presque les 4/5èmes (ils sont 27.758) sont d’anciens fumeurs. Et parmi ces 27.758 personnes, on note une écrasante majorité de vapoteurs ; ils sont en effet 97% à avoir cité la vape comme aide pour arrêter de fumer. Parmi les autres possibilités de sevrage citées, on a la volonté (aucune aide donc), les gommes ou les patchs, les snus (le tabac que l’on place sur les gencives, illégal partout en Europe à l’exception de la Suède), l’hypnose, les livres de méthode... Première énorme surprise : seulement 0.2% des personnes interrogées admettent avoir été aidées par les recommandations de l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé, référence mondiale, n’a pas pas trouvé l’écho auprès des personnes interrogées.

Revenons ensuite quelques instants sur le snus, un dispositif qui n’est culturellement pas répandu partout en Europe. Le snus n’est pas sans danger, d’après les dernières études (il ne s’agit pas d’une diffusion basée sur une combustion) mais la Suède apparait comme le pays européen ayant le taux de tabagisme le plus faible et le taux de maladies liées au tabagisme le plus bas également. Petit bémol, un tiers des utilisateurs de snus n’avait jamais fumé auparavant.

Que révèle l’étude sur les raisons de vaper ?

Mais le cœur de l’étude concerne évidemment le vapotage. Sur les 37.303 répondants, 30.972 sont des vapoteurs :

  • 83% d’entre eux déclarent avoir totalement arrêté la cigarette.

  • 10% d’entre eux fument encore quotidiennement

  • 5% à l’occasion.

L’étude spécifie bien que cet échantillon de personnes, aussi grand soit-il, n’est pas représentatif d’une population d’un pays. Mais plusieurs dizaines de milliers de personnes peuvent donner du sens à une consommation et les 65 pages de l’étude de l’ETHRA sur le vapotage ont du sens. Parmi toutes les propositions données, plus d’une dizaine, on a donc pu voir une hiérarchie des différentes raisons de vapoter.

  • La réduction des risques et l’amélioration de la santé arrive en tête des raisons invoquées, dans une très grande majorité des cas, 96,8% des réponses.

  • En deuxième position, le désir d’arrêter ou de moins fumer, avec 90,2%.

  • Les différents réglages d’une cigarette électronique et des e-liquides semble également séduire 82,6% des répondants.

  • Les arômes jouent un rôle dans le choix de la vape pour 78% des vapoteurs interrogés.

  • Le coût, quand à lui, n’arrive qu’en cinquième position avec 64,9% des réponses.

  • Vient ensuite la disponibilité, le fait de trouver facilement du matériel ou des e-liquides.

Il faut cependant savoir que le coût et la disponibilité peuvent atteindre des proportions plus ou moins importantes en fonction des pays des répondants. Et ça, c’est capital pour l’avenir de la cigarette électronique. En Allemagne par exemple, au moment de l’étude, il n’y a pas de taxes supplémentaires sur les produits de la vape ; 11% des allemands estiment donc que le prix de la cigarette électronique n’est pas une entrave à son adoption. Réponses très différentes en Finlande, pays le plus lourdement taxé (+3 euros sur chaque e-liquide) où là, le coût de la cigarette électronique est un frein pour 43,7% des finlandais.

Dans le même esprit, la disponibilité n’est pas un problème dans de nombreux pays sauf la Hongrie (les produits de la vape sont un monopole d’état) ou la Finlande, encore elle, où une licence spéciale est nécessaire pour vendre des e-liquides. Résultat ? Les répondants de ces deux pays estiment respectivement à 55 et 53,5% que la disponibilité n’est pas optimale.

On constate donc qu’en fonction de la façon dont a été adoptée la TPD, l’essor de la vape a été considérablement modifié en fonction des régions européennes.

Que révèle l’étude sur les attentes et les inquiétudes des vapoteurs européens ?

L’étude de l’ETHRA, cette enquête minutieuse sur le vapotage est donc précieuse pour comprendre ce qu’a engendré la TPD. La vape doit évidemment être encadrée, pour conserver des produits de qualité. Mais régionalement, on a pu constater que de trop grandes contraintes législatives, juridiques, ou des taxes trop importantes étaient un frein à ce qu’elle doit être : une alternative. L’étude le prouve : la vape n’est pas une porte d’entrée vers le tabagisme ou un phénomène de mode. Et la grande crainte qui se profile à l’horizon, c’est un durcissement important de la TPD avec plus de contraintes. L’étude évoque un « changement de comportement » en imaginant certaines modifications de la directive. Et il ne faut pas entendre « changement de comportement » comme une bonne résolution. Cela peut vouloir dire retour à la cigarette ou le fait de se procurer ses e-liquides via le marché noir. En corrélation, ces changements pourraient impliquer une disparitions des arômes fruités, gourmands au profit de saveurs « tabac ». Or, nous l’avons vu plus haut, 78% des vapoteurs sont convaincus par les goûts.

L’étude met aussi en exergue les attentes des vapoteurs.
Attentes immenses et craintes gigantesques, en totale opposition bien entendu. Espérons que l’Europe soit à la hauteur et que les gouvernements de chaque pays comprennent les enjeux sanitaires autour de la vape car le monde de la cigarette électronique pourrait rapidement devenir une terrible dystopie.