E-liquide Bio : sans propylène glycol et sans nicotine

Le concept de vaper bio a dû être envisagé quinze secondes après que le premier e-liquide bio ait été mis au point. Malheureusement, il est plus compliqué de vaper bio que de manger bio.

E-LIQUIDE BIO OU NON

Il y a des millénaires, tout était bio. L’homme préhistorique, cet éternel bobo mangeait bio. Bon, pas toujours à sa faim. Son wrap de mammouth était bio, son raptor burger était naturel. Durant les grand empires, on mangeait bio, en l’an 1000, on mangeait bio et durant la renaissance aussi. Pendant la révolution française, la brioche était bio, sous l’Empire, on mangeait bio. Pendant tout ce temps, le bio a été la norme et en laissant la nature faire les choses, on consomme bio. Si l’homme prend en charge quelque chose, souvent avec des intentions d’optimisation et de rendement, ce n’est plus bio. C’est donc à partir d’un certain moment qu’un bien de consommation perd son statut bio. Tout le monde pense qu’un e-liquide, c’est tout sauf du bio. C’est une erreur même si techniquement, le bio est difficilement atteignable. Et compliqué. Avant de décerner des médailles bio-friendly à certaines marques, voyons à quel moment un e-liquide bio peut perdre son statut bio.

Un e-liquide ne peut plus être bio à partir du moment où il contient du propylène glycol. Là, forcément, ça limite énormément le champ des possibilités. Le PG, de son petit nom, n’est pas naturel. Faut-il pour autant lui jeter la pierre. Quand on regarde la classification périodique des éléments – on ne peut pas faire plus naturel – on trouve les numéros 33, 48, 80, 82, 84, 92 qui sont respectivement l’arsenic, le cadmium, le mercure, le plomb, le polonium ou encore l’uranium. Que du naturel donc mais pour le moins problématique pour l’organisme ! Et l’inverse est vrai, ce n’est pas parce qu’un produit n’est pas naturel qu’il est un ennemi. C’est évidemment le cas du PG. La question qui se pose est donc : le PG est-il obligatoire ?

La réponse est évidemment non.

Tout d’abord, on peut vaper avec des bases en glycérine végétale, à 100%. Ici on est sur du naturel, comme son nom l’indique, c’est d’origine végétale. La problématique, c’est que la VG est très épaisse, presque huileuse et ça ne plait pas aux résistances de cigarette électronique les plus modestes car l’accès au coton est trop étroit et l’e-liquide bio va avoir du mal à se frayer un chemin jusqu’au coton en question. Mais il y a encore une autre solution, le végétol. C’est une extraction de la glycérine végétale et ça a la fluidité du propylène glycol. Parmi les marques qui proposent du végétol, on a Curieux E-liquides avec ses gammes 1900 ou Dessert. Est-ce que cela veut pour autant dire que cette marque est bio ? Non…

E-LIQUIDE SANS NICOTINE

Un autre élément fait perdre le statut bio à un e-liquide, c’est la présence de nicotine. Dès que l’on trouve la présence de cette molécule, ce n’est plus bio. Là encore, ça limite pas mal les choses. Bien évidemment, la plupart des e-liquides contiennent de la nicotine ; il y a cependant un certain pourcentage de vapoteurs qui sont sur ce taux, ou cette absence de taux de nicotine car ils veulent avant tout retrouver le geste.

Et bien entendu, les saveurs ont une extrême importance dans le statut bio d’un e-liquide. Là, on comprendra que l’utilisation d’arômes naturels, extraits de fruits bio évidemment, va conférer le statut bio ou pas à l’e-liquide.

C’est d’ailleurs sur ce critère que de nombreuses gammes ajoutent un logo bio à leurs flacons, alors qu’ils contiennent du PG et de la nicotine.

Il est donc tout à fait possible de vaper sans propylène glycol avec un e-liquide sans propylène glycol, il est également possible de vaper des e-liquides sans nicotines comme il est envisageable de vaper un e-liquide avec des arômes naturels. Le souci, c’est que la conjonction des trois paramètres simultanément ne correspond à aucun profil de vapoteur.

On peut au moins se rapprocher de l’idée d’un e-liquide bio grâce au végétol.